Tribune Par Jean-Claude Rennwald, conseiller national (PS/JU), vice-président de l‘USS 250'000 personnes reçoivent aujourd’hui des prestations de l’assurance-invalidité (AI) à différents niveaux et chacun d’entre nous peut – malheureusement – être touché par une forme ou l’autre d’invalidité. Autant dire que la votation fédérale du 27 septembre prochain revêt une importance capitale, non seulement pour les handicapés et pour l’AI, mais aussi pour tous ceux qui vivent en Suisse ainsi que pour l’ensemble de la sécurité sociale, plus spécialement pour l’AVS.
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milliards de dette
Les
immigrés n’abusent pas
Le prix
d’un paquet de cigarettes ● Dès 2011, augmentation de la TVA limitée à sept ans : + 0,4 % (taux normal) ; + 0,2 % (taux spécial pour l’hôtellerie) ; + 0,1 % (biens de première nécessité, comme l’alimentation. ● Reprise des intérêts de la dette par la Confédération. ● Délestage de l’AVS par un fonds de compensation indépendant pour l’AI. ● Présentation, d’ici à 2010, d’une nouvelle révision de l’AI. Le relèvement de la TVA procurerait à l’AI des recettes supplémentaires de 1,2 milliard par année pendant sept ans. Pour un ménage à revenu moyen, cela représenterait une dépense de 6,60 francs par mois, soit le prix d’un paquet de cigarettes. Ce qui n’empêche pas Gastrosuisse, l’organisation patronale de la restauration et de l’hôtellerie de combattre ce projet, sous prétexte que l’écart de traitement entre le poulet rôti consommé sur place et le poulet rôti à l’emporter allait se creuser. Or, pour un poulet de 20 francs, l’enjeu porte sur un montant de … 2 centimes ! Protéger l’AVS Un non à cette augmentation de la TVA ne signifierait pas la fin du monde, mais il aurait tout de même des conséquences assez désastreuses : ● Le surendettement de l’AI continuerait à croître ● A moyen terme, la fortune de l’AVS – qui assume les liquidités de l’AI serait creusée. ● Les mesures de réintégration de la 5e révision de l’AVS seraient compromises. ● Les prestations de l’AI seraient réduites de manière considérable. On l’avouera, personne n’a vraiment intérêt à ce qu’un tel scénario se réalise et le mouvement syndical encore moins, lui qui a toujours défendu l’idée d’un Etat social fort pour améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs. |