Des
risques maîtrisés
Le chômage est nettement plus élevé et le pouvoir d’achat sensiblement
plus faible dans les 10 nouveaux pays membres de l’UE qu’en Suisse.
L’extension de la libre circulation à leurs ressortis-sant-e-s
comporte donc des risques de pression sur les salaires et sur les
conditions de travail. Toutefois, ces risques seront maîtrisés par:
- Une application stricte des
mesures
d’accompagnement
Depuis
des décennies, jamais les forces progressistes du pays n’avaient
obtenu un tel saut qualitatif dans le droit du travail !
- Une
introduction en douceur
Comme ce
fut le cas de la libre circulation avec les 15 anciens pays de l’UE,
la libre circu-lation avec les 10 nouveaux se fera de manière
progressive.
La préférence nationale, les contrôles
préventifs et les contingents sont maintenus jusqu’en 2011, voire 2014
en cas d’immigration importante.
- Une
immigration très modérée
Les expériences en matière de libre circulation montrent que l’afflux
massif de travail-leurs/euses est un fantasme et non une réalité.
Parce qu’on ne quitte jamais facilement son pays, parce que les
migrations ont surtout lieu entre pays voisins et parce que l’UE
contribue à harmoniser les niveaux de vie.
Lire sur:
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Edicom
Nous
sommes
tous
des plombiers
polonais !
O U I
le
25 septembre |
Les
avantages
de la libre circulation
des personnes
- Les mesures d’accom-pagnement concernent tous les salarié-e-s
travaillant en Suisse.
Suisse-sse-s d’origine, ressor-tissant-e-s d’Europe occi-dentale ou
orientale, d’Afrique, d’Asie ou des Amériques, immigré-e-s établis en
Suisse ou frontaliers/ères, tous voient leurs droits et leur
protection augmenter.
- Bon pour les exportations, bon pour l’emploi
La libre circulation est l’un des
sept
accords bilatéraux 1 étendus aux 10 nouveaux pays membres
de l’UE. Ensemble, ces accords étendus favorisent l’accès des
entreprises suisses d’exportation (machines, horlogerie, chimie,
agroalimentaire) à 75 mio de consommateurs/trices supplémentaires,
soit 450 mio pour l’UE au total. Cela aura des effets positifs sur
l’emploi en Suisse.
- Si c’est NON, rien ne va plus…
Un « non » à l’extension de la libre circulation des personnes
pourrait inciter l’Union européenne à dénoncer l’ensemble des accords
bilatéraux (clause guillotine), ce qui ne manquerait pas d’avoir de
graves conséquences en Suisse : baisse des investissements,
augmentation du chômage, délocalisations.
- La libre circulation des personnes est un droit fondamental
Quelle liberté que de pouvoir s’établir dans un autre pays, y
travailler, etc. Elle doit toutefois être accompagnée de mesures
visant à annuler les déséquilibres entre les pays et à lutter contre
les abus : augmentation de l’aide au développement, soutien pour
élever le niveau de vie dans les pays d’Europe centrale et orientale
(PECO), espace de sécurité (Schengen), lutte contre le travail au noir
et instruments de régulation socio-économiques (tels que prévus par
les mesures d’accompagnement).
La libre circulation des personnes a permis de satisfaire une
revendication fondamentale des syndicats et de la gauche, soit la
suppression de l’innommable statut de saisonnier.
- Un nouveau droit pour les Suisses et les Suissesses
Les Suisse-sse-s bénéficieront aussi de cette liberté et celles et
ceux qui le souhaitent pourront ainsi élargir à l’étranger leurs
horizons professionnels et culturels, et donc travailler et s’établir
dans un pays de l’Union. |