Jean-Claude Rennwald

Elections fédérales 2003

     
 

Ouverture

  L'ouverture contre l'égoïsme  
 L'ouverture contre l'égoïsme  


La notion de "Suisse ouverte" vous tient à coeur. Qu'est-ce que cela signifie ?
La Suisse doit être ouverte sur l'Europe et sur le monde, non seulement sur le plan des échanges commerciaux, mais aussi en terme de solidarité. La Suisse doit en outre être ouverte à l'intérieur de ses frontières, faire preuve de tolérance à l'égard des minorités, des immigrés, des autres cultures.

Que faire concrètement ?
La Suisse doit augmenter le montant de son aide aux pays en développement et jouer un rôle en faveur d'une autre mondialisation, c'est-à-dire d'une mondialisation respectueuse des droits humains et sociaux (interdiction du travail des enfants par exemple) et qui ménage les ressources naturelles et énergétiques.

L'ONU permet-elle de traduire cette politique d'ouverture ?

L'ONU a un rôle important à jouer. Elle est la seule organisation véritablement universelle. L'ONU ne pourra trouver sa vraie dimension que si elle est capable de résister à la domination de la puissance impérialiste du moment, les Etats-Unis. Au sein de l'ONU, il faut développer une plus forte entente, si possible des alliances plus nourries entre l'Europe et les pays en voie de développement.


Le peuple suisse a refusé l'adhésion à l'Europe. Pourquoi s'acharner ?
En Suisse, pour réaliser des réformes importantes, il faut s'y prendre à plusieurs reprises (droit de vote des femmes ou AVS). Plus le temps passe, plus la position de la Suisse en Europe devient difficile. Je pense aux négociations bilatérales qui ont lieu avec l'Union européenne. Notre marge de manoeuvre rétrécit de façon considérable et cet isolement va encore s'accroître avec l'élargissement de l'Union.

Mais l'élargissement de l'Union va entraîner un nouvel afflux de main-d'oeuvre étrangère ?
Cette arrivée de main-d'ouvre n'est pas gênante. Ce qui l'est plus, c'est qu'un travailleur d'Europe orientale sera peut-être tenté de travailler pour un salaire plus bas que celui qui est habituellement pratiqué en Suisse. C'est pourquoi les syndicats et la gauche exigent des mesures supplémentaires pour lutter contre le dumping social et salarial.